Voyage culturel sur les traces de l’Empire Byzantin

Voyage culturel sur les traces de l’Empire byzantin

Il y a quelques jours, le Louvre annonçait la nomination d’un directeur pour la préfiguration d’un futur département consacré aux arts de Byzance et des chrétientés d’Orient. S’il faudra patienter encore quelques années avant de visiter ses salles, la création de ce département témoigne d’une volonté forte de valoriser le monde byzantin et son patrimoine. Mais aussi d’offrir un écrin pour préserver l’héritage culturel menacé des chrétientés d’Orient. Profitons de cette occasion pour faire un voyage culturel, le temps d’un article, vers Byzance et son légendaire Empire.

Voyage historique dans l’Empire byzantin

L’histoire de l’Empire byzantin est d’abord celle du déplacement vers l’est du cœur battant de l’Empire romain. Après une première scission des Empires romains d’Orient et d’Occident en 282, l’empereur Constantin réunifia l’Empire en 324. En 330, il fit de Byzance sa nouvelle capitale et la renomma Constantinople. En 395, à la mort de l’empereur Théodose Ie, les parties orientale et occidentale de l’Empire furent à nouveau scindées afin d’être partagées entre les deux fils de ce dernier. Ce partage donna naissance à l’Empire byzantin, qui perdura par la suite pendant un millénaire. La chute de Rome, en 476, renforça la puissance de cet Empire d’Orient, dont l’influence majeure se déploya sur trois continents.

el-Atrun, Libye – © Hasamélis

L’Empire connut une histoire mouvementée et vit sa taille varier considérablement au cours de son histoire. Ainsi, au VIe siècle, les conquêtes de l’empereur Justinien ressuscitèrent le rêve de restaurer un grand Empire romain. A son apogée, l’Empire byzantin englobait la majorité des rives méditerranéennes, du sud de l’Espagne à la Judée en passant par l’Afrique du nord et l’Egypte au sud, l’Italie et les Balkans au nord. Un siècle plus tard, il se voyait ravir la majorité de ces conquêtes.

Par essence chrétien, l’Empire byzantin devint orthodoxe suite au schisme de 1054. Le Patriarche de Constantinople ainsi que l’Empereur étaient les figures tutélaires de cet Orient médiéval. Déstabilisé par des siècles d’assauts, de convoitises et de croisades, l’Empire se vit, peu à peu, réduit à peau de chagrin. Morcelé, ruiné, il ne résista pas à l’assaut final des Ottomans qui provoqua la chute de Constantinople en 1453, mettant fin à un millénaire d’influence politique.

Le monde byzantin, aux confins des civilisations antiques

Nessebar, Bulgarie – © Hasamélis

L’influence culturelle byzantine a pourtant survécu à la chute de l’Empire et imprègne aujourd’hui encore les cultures des Balkans, de la Turquie et même du monde slave qui lui doivent leur alphabet. De son histoire perdure encore un riche patrimoine, aussi bien en Europe qu’en Afrique et au Moyen Orient.

D’un point de vue culturel, le monde byzantin a permis la subsistance des influences des Antiquités grecques et romaines bien après la chute de Rome. Ses artistes et savants ont continué de faire fleurir l’héritage de ces civilisations au fil du millénaire d’existence de l’Empire, même lorsque celui-ci s’est vu politiquement affaibli. L’expansion de l’Empire byzantin a contribué au métissage des cultures grecque et romaine avec celles d’Asie ou d’Afrique, tout en favorisant le rayonnement du christianisme.

Ses périodes de faste ont donné naissance à de flamboyantes œuvres d’art qui continuent à faire vivre la culture byzantine jusqu’à nous. La sublime basilique Sainte-Sophie d’Istanbul en est sans doute le plus fameux témoignage.

Voyage culturel sur les traces de l’Empire byzantin

De fait, Istanbul recèle aujourd’hui encore nombre de trésors de la Byzance et la Constantinople chrétiennes qu’elle fut jadis. Ses églises, ses basiliques, son hippodrome ou encore sa citerne byzantine constituent naturellement une étape incontournable de tout voyage, réel ou imaginaire, sur les traces de l’Empire byzantin.

Hosios Loukas, Grèce © Hasamélis

C’est ensuite à Athènes que nous vous invitons à continuer à remonter le fil de l’histoire byzantine. La capitale de la Grèce antique fut une source d’inspiration inépuisable pour les Byzantins qui lui ont en retour légué nombre d’églises et d’œuvres d’art. Plus au nord, en pleine nature, le monastère d’Hosios Loukas est un splendide vestige de l’âge d’or de l’Empire byzantin. Au sud-est, sur la péninsule du Péloponnèse, les cités de Mistra et Monemvassia nous offrent un témoignage préservé de la vie sous l’Empire.

Une traversée de la Méditerranée nous emmène en Libye, sur les traces de la présence byzantine en Afrique du nord. Les mosaïques des églises de Qasr el Libya témoignent de l’excellence artistique de l’Empire. Quant aux vestiges byzantins d’Apollonia, qui comprennent des thermes, des églises et un théâtre, ils illustrent la richesse de sa culture et les influences romaines et grecques dont elle s’est nourrie. Enfin, une étape italienne à Ravenne puis Palerme fait revivre dans notre imaginaire la rencontre de l’Orient et de l’Occident. Face à leurs églises, bâtisses et mosaïques hybrides, on mesure pleinement l’interpénétration entre ces deux mondes au cours de l’Antiquité et du Moyen Âge.

Après ce voyage imaginaire, l’envie vous prend de partir réellement à la découverte des vestiges de l’Empire et du patrimoine des chrétientés d’Orient ? Hasamélis se fera une joie d’imaginer avec vous votre voyage culturel sur les traces de l’âge d’or byzantin.