L’Ouzbékistan, voyage au carrefour des cultures

L’Ouzbékistan est à l’honneur cet hiver à Paris, avec deux expositions consacrées à sa culture et son patrimoine.

 

 

La première se tient au Louvre jusqu’au 6 mars. Elle nous invite à un voyage culturel au cœur du carrefour civilisationnel que fut l’Ouzbékistan de la Route de la soie. Chefs-d’œuvre et artefacts retracent dix-sept siècles de l’histoire d’une région qui fascina Alexandre le Grand avant nous.

La seconde est à découvrir à l’Institut du monde arabe. Elle s’enracine au XIXe et au tournant du XXe siècles pour explorer les arts et traditions qui ont façonné l’identité ouzbèke. Aux étoffes chamarrées et aux riches broderies répondent quelques tableaux modernes. Empruntés au musée de Noukous, ils témoignent de l’inspiration qu’offrit le pays aux artistes soviétiques.

Ces deux expositions dressent un portrait d’une région mythique où nous aimons tant emmener les voyageurs. Bien qu’en plein essor, le pays reste une destination méconnue qui recèle d’immenses richesses.

L’Ouzbékistan, un voyage dans le temps et les cultures

 

Les premières traces de peuplement en Ouzbékistan remontent à 50 000 ans av. J.-C. Depuis, nombreuses sont les civilisations qui y ont laissé leur empreinte. Cette région convoitée a vécu au rythme des grands empires et des conquérants, d’Alexandre le Grand à Tamerlan en passant par Gengis Kahn. Elle a aussi été le théâtre d’intenses échanges commerciaux pendant plus d’un millénaire. Etapes incontournables de la Route de la soie, les cités comme Samarcande et Boukhara sont devenues un carrefour civilisationnel entre Chine, Perse ou Occident.

De ces échanges culturels et commerciaux sont nées des rencontres dont l’Ouzbékistan porte aujourd’hui encore la trace. La cohabitation du nomadisme et du sédentarisme, ou celle du bouddhisme et d’un islam sunnite parfois mâtiné d’influences chamaniques, ont forgé l’identité du pays, que la présence soviétique, jusqu’en 1991, a fini de rendre singulière. Une identité qui synthétise celle, complexe et métissée, de la région qu’on appelle “Asie centrale”.

Les sites majeurs à voir en Ouzbékistan

 

Depuis une poignée d’années, l’Ouzbékistan s’ouvre sur le monde, révélant aux touristes les vestiges de sa riche histoire. Partons à la découverte de quatre d’entre eux, classés au patrimoine mondial de l’Unesco.

Itchan Kala, cité-forteresse aux portes du désert

Au cœur de la ville de Khiva, derrière d’imposantes murailles, se cache une cité bâtie il y a 2000 ans : Itchan Kala. Elle était jadis la dernière étape avant la traversée du désert pour les caravaniers en route pour la Perse. Une cinquantaine de mosquées, madrasas et mausolées monumentaux cohabitent avec des habitations, caravansérails et marchés dans un ensemble remarquablement intact.

Samarcande, carrefour des cultures anciennes

S’il est un lieu qui symbolise plus que tout autre le brassage culturel qu’a connu la région, c’est sans doute Samarcande. Fondée à la même époque que Rome, la ville a connu son apogée à l’époque timouride, aux XIVe et XVe siècles. Elle abrite aujourd’hui encore de nombreux chefs-d’œuvre architecturaux, notamment l’impressionnant ensemble de la grande place du Régistan.

Boukhara, perle islamique

Largement préservée, la ville ancienne de Boukhara est un témoin privilégié des cultures perse et islamique médiévales. Avec 360 mosquées, elle est considérée comme la cinquième ville sainte de l’islam. Parmi ses incontournables, le mausolée des Samanides, ou tombeau d’Ismaïl, un rare et superbe exemple d’architecture islamique du Xe siècle.

Chakhrisabz, ancien centre timouride

Au sud de l’Ouzbékistan se cache la ville de Chakhrisabz. Son centre ancien abrite lui aussi de splendides vestiges d’une longue histoire, marquée en particulier par la prospère période timouride. Le palais Ak-Sarai est sans doute le plus exceptionnel d’entre eux.

Voyage en Ouzbékistan : d’autres pépites à découvrir

 

Aux côtés de ces quatre sites classés à l’Unesco, le pays abrite bien d’autres richesses culturelles et naturelles.

Elles se font discrètes dans la capitale, Tachkent, qui révèle pourtant quelques joyaux aux voyageurs curieux qui s’y attardent. On pense notamment à son patrimoine médiéval, ainsi qu’à son éclatant métro Art déco. Dans la ville de Noukous, à l’ouest, on déniche un autre trésor : les riches collections du musée d’avant-garde fondé par Igor Savitsky.

Voyager en Ouzbékistan, c’est aussi partir à la découverte des déserts de sable et de pierres qui couvrent la majeure partie du territoire. Seuls quelques lacs paisibles, forteresses imposantes et cités-oasis millénaires viennent troubler le calme aride des paysages. On s’attendrait presque à y croiser quelque caravane remontant la Route de la soie…

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